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Fédération Bouches du Rhône du Parti Radical de Gauche -
7 novembre 2013

La Provence.com

 

 

Municipales à Marseille : l'entrée fracassante des radicaux

Marseille

Les radicaux de gauche présenteront une liste dans chaque secteur. Info ou intox ?

Municipales - Politique - Municipales à Marseille : l'entrée fracassante des radicaux

 

Une épine, un croc-en-jambe, un coup de théâtre. Et sans doute quelques belles engueulades à gauche, au sein des appareils. À la veille du lever de rideau pour la campagne des municipales, la distribution des rôles à gauche connaît d'âpres rebondissements...

Tout commence hier matin, par une conférence de presse cinq étoiles à L'Intercontinental. Le parti des radicaux de gauche y enfonce une épine dans le talon du PS, en confirmant la candidature, dans son secteur, de Lisette Narducci, la maire PRG sortante des 2e et 3e arr. : "J'y suis légitime, j'y habite et j'y travaille", martèle cette élue qui laboure le terrain depuis deux mandats.

Sa candidature n'est pas une surprise. Cette proche de Jean-Noël Guérini est entrée en dissidence du PS après s'être vue refuser son investiture aux législatives de mars 2012. Aujourd'hui, elle ne cache pas sa "rancoeur" à l'égard de celui qui lui a damé le poste de député et qu'elle ne nomme jamais : Patrick Mennucci. Le vainqueur des primaires socialistes, champion déclaré de l'anti-guérinisme qui doit aujourd'hui rassembler largement à gauche pour espérer remporter la mairie.

"Une question de dignité"

La surprise, c'est le croche-pied autrement plus assassin qui se prépare du côté du PRG. Hier, Michel Dary, président de la fédération des BdR a annoncé la création de listes PRG "dans chacun des huit secteurs de Marseille". Un sacré coup de canif au rassemblement de la gauche. Le motif de cette rébellion locale au sein d'un parti qui reste le fidèle allié du PS au niveau national ? "Nous avons attendu que le vainqueur des primaires socialistes se rapproche de nous, nous lance un appel. Cela n'a pas eu lieu. À un moment, nous devons prendre nos responsabilités. C'est une question de dignité".

Vexé, courroucé, le PRG dit réfléchir à un programme. "Mais rien n'est encore écrit". Plus nébuleuse encore : l'identité des candidats, qui ne sera communiquée que "d'ici un mois". Le PRG des BdR, qui revendique "presque un millier de militants" ne totaliserait pas plus de 250 adhérents. Or, il faudrait près de 300 noms pour pourvoir les postes des 8 secteurs. Alors, info ou intox les listes marseillaises du PRG ? Guillaume Lacroix, chargé des investitures au siège parisien, confirme : "Nous envisageons d'aller au bout à Marseille, même si les discussions ne sont pas encore fermées".

Coup de théâtre et rétropédalage

Des discussions avec le PS national, il y en a eu hier. Et dans la soirée, ce fut le coup de théâtre. Contacté par nos soins, Christophe Borgel, secrétaire national aux fédérations assure que "le rassemblement avec le PRG à Marseille peut s'incarner dans le 2e-3e par un soutien à la candidature de Lisette Narducci". Quitte, précise Christophe Borgel, à ce que le PS "ne présente pas de candidat dans ce secteur". Une main tendue aux proches de Guérini ? Un revirement dans la campagne "anti-système" incarnée par Mennucci ? Une demi-heure plus tard, rétropédalage du même Christophe Borgel, qui rappelle La Provence pour "préciser" ses propos : "Lisette Narducci pourrait rester maire des 2e-3e, mais elle ne serait pas forcément la tête de liste". "Précis", Patrick Mennucci le sera plus encore .

Dans la soirée, un brin en colère, le candidat socialiste martèle : "Tant que le PRG marseillais sera phagocyté par Guérini, il est hors de question de faire alliance avec ce parti. C'est moi le candidat, c'est moi qui décide". À gauche, après l'épine, le croc-en-jambe, le coup de théâtre, le divorce est prononcé.


Le candidat mystère...

Quelle tête de liste pour le PRG à Marseille ? Jean-Noël Guérini, candidat historique du 2e-3e arr ? "J'ai du respect et de l'amitié pour lui. S'il me soutient (sur mon secteur, Ndlr), je ne le refuserai pas" a glissé Lisette Narducci. Reste que, pour l'heure, le président du Conseil général est toujours socialiste.

Candidat avec Michel Dary aux élections Européennes de 1994 (liste Énergie Radicale), Bernard Tapie (Ndlr : co-actionnaire de La Provence) serait-il dans le coup ? "Nous avons toujours d'excellents rapports mais je pense que son contexte personnel ne lui permet pas de s'engager", élude Michel Dary... Le président du PRG 13 consent tout de même à livrer une piste : "Notre tête de liste sera une personnalité issue de la société civile : un chef d'entreprise ou un grand médecin." Suspense...


La phrase

"Il est hors de question que Lisette Narducci soit tête de liste dans les 2e-3e arr. C'est Eugène Caselli qui incarnera le rassemblement de la gauche dans ce secteur", tranche Patrick Mennucci. Le candidat PS se dit fidèle à ses engagements : "J'ai gagné les primaires sur la promesse de lutter contre le système Guérini, cela ne changera pas".

 

Sophie Manelli

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